Les innocents
les plus célèbres
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1969
3.003
jours de détention
STF / AFP
Jean-Marie Deveaux
Frappée de plusieurs coups de couteau avant d’être égorgée, la petite Dominique, 7 ans, avait été retrouvée, le 7 juillet 1961, dans la cave de ses parents dans la banlieue de Lyon. Jean-Marie Deveaux est alors leur apprenti boucher. Et il ne sait pas se défendre. Condamné à 20 ans de prison, il sera finalement blanchi lors d’un second procès. Il est la première personne injustement condamnée à bénéficier d’une indemnisation: 125.000 francs pour plus de huit ans de prison.
Libéré le 27 septembre 1969 après 8 ans de détention
1977
1.492
jours de détention
BENAROCH/SIPA
Roland Agret
«A l’époque, j’étais jeune et con!» Roland Agret se laisse prendre dans l’engrenage de la machine judiciaire qui l’accuse d’avoir commandité l’assassinat d'un garagiste, son employeur, à Clermont-Ferrand. En prison, il monte sur le toit, avale des manches de fourchettes et crie son innocence. C’est après une grève de la faim qu’il bénéficiera d’une grâce présidentielle avant d’être, plus tard, réhabilité et blanchi.
libéré le 27 mars 1977 après 4 ans de détention
1981
2.331
jours de détention
JEAN FRANCOIS ROUSSET
Guy Mauvillain
«C’est le mari de Mme Mauvillain, l’infirmière…» Avant de sombrer dans le coma puis de mourir, une professeure de musique retraitée aurait lâché cette phrase au docteur venant la secourir à La Rochelle. Sur cette base, Guy Mauvillain est condamné à 18 ans de réclusion. Mais ce n’est pas lui. Bénéficiant d’une suspension de peine, il est libéré avant d’être blanchi par la justice en 1985.
libéré 18 juillet 1981 le après 6 ans de détention
1997
1.932
jours de détention
TSCHAEN / SIPA
Rida Daalouche
Malade psychologiquement, Rida Daalouche a bien du mal à se défendre quand il est accusé d’avoir tué un revendeur d’héroïne à coups de tessons de bouteille dans un bar marseillais. En 1994, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône le condamne à 14 ans de prison. Ce n’est qu’une fois en détention que sa famille met la main sur un certificat médical prouvant qu’il était, en réalité, en cure de désintoxication au moment du meurtre...
libéré le 27 février 1997 après 5 ans de détention
1998
2.609
jours de détention
MEHDI FEDOUACH / AFP
Omar Raddad
Omar Raddad est le seul personnage de ce diaporama à ne pas être officiellement «innocent». Arrêté en 1991 après la découverte du corps de sa patronne à Mougins (Alpes-Maritimes), le jardinier le plus célèbre de l'histoire judiciaire française est condamné à 18 ans de prison. Finalement, il sort en 1998 à la faveur d'une grâce présidentielle après l'apparition de nombreux doutes dans son dossier. Mais Omar Raddad n'a jamais été innocenté. Depuis 1998, il se bat toujours pour que sa condamnation soit officiellement révisée.
libéré le 4 septembre 1998 après 8 ans de détention
2002
5.479
jours de détention
PATRICK KOVARIK / AFP.COM
Patrick Dils
Il voulait juste «rentrer chez lui». En avouant, en 1987, le meurtre de deux enfants, tués à coups de pierre, en face de chez lui à Montigny-lès-Metz (Moselle), Patrick Dils pense que les enquêteurs vont se rendre compte de leur erreur et le libérer. Il devra attendre plus de 15 ans et l’apparition de l’ombre de Francis Heaulme dans cette affaire de meurtre non résolue pour être finalement acquitté.
libéré le 24 avril 2002 après 15 ans de détention
2005
AFP
Les acquittés d’Outreau
«Une catastrophe judiciaire.» Cinq jours après le verdict d’acquittement général, ce sont les mots choisis par Jacques Chirac, le président de la République, qui présente ses excuses à chacun des acquittés. Accusés d’abus sexuels sur mineurs, les habitants de cette petite ville du Pas-de-Calais vivent un calvaire de 5ans avant que Myriam Badaoui, la principale accusatrice, n’avoue, lors d’un procès en appel retentissant, avoir «menti».
libérés le 1er décembre 2005
2008
2.126
jours de détention
L. SECHER / AFP
Marc Machin
Le 1er décembre 2001, une femme est tuée à coups de couteau sur le pont de Neuilly (Hauts-de-Seine). Un témoignage conduit les enquêteurs à Marc Machin. Condamné à 18 ans de prison ferme, il ne doit sa libération qu’aux aveux, en mars 2008, de David Sagno, un SDF qui se présente au commissariat de la Défense pour reconnaître le meurtre.
libéré le 7 octobre 2008 après 5 ans de détention
2010
2.655
jours de détention
SICHOV/SIPA
Loïc Sécher
Ouvrier agricole installé en Loire-Atlantique, Loïc Sécher nie les faits quand les policiers l’arrêtent pour avoir violé sa voisine, une adolescente de 14 ans. Cela ne suffit pas: il est condamné à 16 ans de prison en 2003. Cinq ans après, son accusatrice devenue majeure écrit aux magistrats de Rennes qu’il est «innocent» et qu’elle «ne supporte plus de le voir en prison», reconnaissant avoir menti.
libéré le 14 avril 2010 après 7 ans de détention
2011
KENZO TRIBOUILLARD AFP
Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri
Un casier bien rempli. Et des aveux de trafic de drogue. Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri avaient le profil pour tuer un homme qui avait refusé de leur payer les 5 kilos de résine de cannabis qu’ils venaient de livrer dans l'Hérault. Condamnés à 20 ans de prison, ils ne sortent que grâce aux progrès de l’ADN. Confondus par des traces analysées en 2011, deux hommes avouent être les auteurs des 112 coups de couteau mortels, libérant de fait les deux innocents.
libérés le 15 mai 2013 après 14 ans (Abelkader Azzimani)
et 12 ans (Abdelkader el-Jabri) de détention