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Pour le meilleur et pour le kitsch

Has been, l'Eurovision ? « C'est space, c'est marrant et ce n'est qu'un soir... rétorque Nathalie André, la directrice du pôle divertissements et jeux de France 2. Les Français ne peuvent-ils pas passer une soirée et s'amuser sans se dire que c'est ringard ? » En Suède, la question ne se pose pas. L'an dernier, 3,4 millions de Suédois, soit un tiers de la population, ont suivi le concours en direct. « Il y a des mises en scène complètement dingues, des prestations ridicules, beaucoup d'émotion et, parfois, une très bonne chanson », confirme Hanna Fahl, journaliste suédoise chargée de couvrir l'Eurovision pour le quotidien Dagens Nyether.

Entre divas des Balkans, clones turcs de Shakira et groupes électro-folkloriques scandinaves, le concours offre un bon aperçu de la création musicale de tout un continent. « C'est un spectacle varié qui couvre bien les différents styles, abonde Stéphane Chiffre, président du fan-club français de l'Eurovision. En 2009, par exemple, j'ai complètement découvert le rock russe... »

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C'est un spectacle varié qui couvre bien les différents styles. En 2009, par exemple, j'ai complètement découvert le rock russe...

Stéphane Chiffre, président du fan club français de l'Eurovision
Photo OGAE France - Eurofans

 

C'est même l'une des missions de l'Eurovision. « A l'origine, en 1956, l'une des raisons d'être du concours était de stimuler la production de chansons populaires de qualité, rappelle ainsi Fabien Lecœuvre, spécialiste de la chanson française. Il a ainsi vu éclore plusieurs grandes chansons et plusieurs grands artistes. » En voici la preuve, en dix exemples, pour le meilleur et pour le kitsch...